La nouvelle est arrivée par e-mail :
"Dear Eric Greff,
Congratulations! You have been accepted into the ING New York City Marathon
2005! We are so glad to have you joining us along with athletes from more than
100 other countries. Sunday, November 6, is less than six months away, and all
of us are working hard to ensure that your race experience is the best ever."
Participer au tirage au sort du
Marathon de New-York, c'est prendre le risque... de gagner ! et bien là,
c'était fait, j'avais le droit de participer à cette course mythique !
Aussitôt dit, aussitôt fait, un billet d'avion pour New-York, glaner des
renseignements sur internet, observer la carte
du parcours et l'attente
commence...
Le 1er novembre me voilà parti à New-York. Je visite la ville, je prends des photos (voir New-York dans la rubrique "Voyages"), je mange des pâtes.
Mercredi 3/11, je vais à l'expo chercher mon dossard ! La petite dame me dit "you are blue !" et je suis le 18401 !!!
69 heures 43 min et 18 s avant le départ... jusque là tout va bien... Je me
balade dans l'expo et on fait des photos rigolotes...
Le 6 novembre 2005, le réveil sonne à 4h00 du matin.... Je ne dormais pas vraiment...
je me lève, me prépare et... je mange
mes pâtes... comme toute la semaine...
...et me voilà dans le métro...
Il fait nuit et je rejoins la "Public Library" pour prendre le car qui doit
nous emmener sur l'aire de départ...
vous noterez la jolie combinaison de peinture bleue...
Nous voilà arrivés à l'aire de départ : une ville de 35 000 coureurs... le
jour et le soleil se lèvent....
avec une question... POURQUOI ?
Coup de chance incroyable, je retrouve mon copain Philippe au milieu des 35
000 coureurs... il est bleu aussi :-)
Enfin l'heure du départ arrive. Il est 10h10, heure locale,
les hélicoptères tournent autour du pont de Verrazano. L'hymne américain est
chanté en direct dans le silence. Les américains ont la main droite sur le
coeur et c'est le coup de canon du départ... Nous nous élançons pour 26,2 miles (soit 42,185 km) sur le pont. J'ai de la chance, avec mon dossard bleu je suis sur le pont, sur la file de droite. On trottine.... le pont est remplit de coureurs... je suis dans le film !!!! |
La suite du parcours est extrêmement bien décrite dans un texte de Gérard Atlan (de l'agence Thomas Cook) intitulé "Follow the blue line" que j'ai illustré et que vous pouvez lire en cliquant sur le lien... allez y faire un tour, ça vaut le coup et... on se retrouve pour l'arrivée.....
Vous avez lu "Follow the blue line" ? sympa, non ?
...l'arrivée de mon marathon
j'ai trouvé le parcours est très sympa. on passe dans tous les quartiers de
New-York mais j'ai trouvé la course dure. Beaucoup de montées méchantes ou de
faux plats montants interminables mais une ambiance de feu et des centaines de
milliers de spectateurs !
ça avait démarré plutôt bien et j'ai une espérance de temps autour de 3h43 :-)
Malheureusement, de retour dans Manhattan, la 5ème avenue m'a été fatale: ça
grimpe et les crampes m'ont attrapé... mais alors de la belle crampe bien sévère
: tétanisé total le Ricou et qu'est-ce que ça fait mal !!!
Bref je me suis tapé les 3-4 derniers miles soit 6 km en marchant... moi qui rêvait de courir triomphant dans Central Parc... j'ai marché penaud !!! Toute la foule m'encourageait comme les autres.. c'était très fort...
même pour la ligne d'arrivée et la photo finish je n'ai pas pu faire illusion !!!
Heureusement, Sue était là pour m'accueillir et faire les ultimes photos. Sue : "Thanks a lot to be there !!!"
En plus j'étais à la bourre pour mon avion et j'ai enchaîné direct et je vous
raconte pas les escaliers du métro avec les jambes totalement tétanisées. ben,
si tiens, je vous raconte ma deuxième course de la journée... :
Sue
m'attendais à la fin du Marathon avec mes valises (quelle en soit encore
remerciée). Je me suis changé sur le trottoir et j'ai attrapé mon métro. Inutile
de vous dire que chaque marche était un calvaire avec mon gros sac à dos et mon
sac de voyage.
Heureusement j'avais fais une "reco" la veille du point de rendez-vous et du
trajet en métro pour ne pas me paumer (du grand Ricou, je vous dis).
Arrivé à la gare le quai n'est annoncé que 10 minutes avant le départ du train.
Là aussi, vu mon état ça m'a semblé, très court ! heureusement que j'avais
acheté mon billet la veille (du grand Ricou, je vous dis).
Ensuite le train, j'en profite pour ranger mon sac à dos, récupérer mon
passeport et ma carte d'embarquement électronique. J'avais pu enregistré la
veille sur internet... heureusement (du grand Ricou, je vous dis).
Je poiraute quand même pour donner mon sac et je me rue dans les toilettes...
je me cale dans les toilettes "handicapé" (on rigole pas) et j'en profite pour
me faire un lavage complet, tout à la lingette (ceux qui étaient dans le désert
savent de quoi je parle !!!) et remettre des affaires propres...
je me précipite vers la douane, je poiraute, je fini par passer, et.... je
cherche un truc à bouffer... je n'ai rien mangé de consistant depuis 4
heures du matin, j'ai fait un marathon, puis une petite "course urbaine" et j'ai
très très faim !!! J'attrape un sandwich hamburger BBQ, une petite frite
(que de la nourriture interdite !!) et un coca light et je mange tout ça avec
seulement 2 mains, mon sac sur le dos et en cherchant la porte d'embarquement en
clopinant. J'en profite pour laisser un peu d'oignons, de frites, de coca, de
salade, de sauce partout où je passe (du grand Ricou, je vous dis). A peine
arrivé à la bonne porte, on embarque au moment où j'avale la dernière bouchée de
mon sandwich (heureusement que l'avion était un peu en retard). La suite est
plus calme.... je mets une couverture sur ma tête et je m'endors...
Coup de bol monstrueux que mon avion ait été en retard et que j'ais pu rentré ! quelle épopée ! quels souvenirs !!!